Entretiens réglementaires, remplacements liés à l’usure des appareils, gestion des imprévus (pannes de batterie, de démarreur, des commandes de vol, etc.) : une check-list impressionnante pour nos mécaniciens bénévoles ! Aujourd’hui nous vous proposons de découvrir le portrait d’André, l’un de ces travailleurs qui opèrent en coulisses afin de permettre à nos deux avions de voler en toute sécurité…
- Quel est ton parcours professionnel avant Aviation Sans Frontières ?
Mécanicien automobiles, motos, machines agricoles, poids lourds, moniteur de conduite poids lourd, formateur dans un atelier de mécanique pour jeunes en difficulté dans un CHRS, mécanicien aéronautique et artisan " hélicier "…la mécanique a toujours été une vocation pour moi.
- Comment est-tu arrivée dans ce milieu de l'aérien ?
J'avais 35 ans quand un ami m'a invité à voler à l'aéroclub de Laval 53. Ce Club recherchait un mécanicien, et ils m'ont proposé de faire une formation en alternance. Deux ans plus tard, j'ouvrais un atelier comme artisan mécanicien avions.
- Comment as-tu connu Aviation Sans Frontières ? À quel moment as-tu rejoint l'association ?
En 2006 j'ai fait la connaissance de Jean Claude Cuisine Etienne, responsable des Missions Avions d’Aviation Sans Frontières, lors d'une porte ouverte de France Aviation à l’aéroport de Toussus-le- Noble. J'ai été séduit par la présentation qu'il m’a faite de l’association, et par sa passion et son engagement. J'ai adhéré aussitôt. Quelques mois plus tard je participais aux missions de maintenance à Kinshasa.
- Quelles missions y mènes-tu ?
Je participe aux missions maintenance comme mécanicien, en tant que contrôleur Non Destructif. C’est lors de grandes visites que l’avion subit un certain nombre de vérifications structurales parmi lesquelles les inspections en contrôle non destructif ont une place importante. On profite alors de la dépose des équipements (trains d’atterrissage, moteurs, mats, volets...) et du démontage de la cabine, cockpit et des soutes pour vérifier les zones critiques et s’assurer de l’absences de dommages (criques, corrosion, délamination, décollements, impacts,…) Le contrôle non destructif permet de tester une pièce sans la détruire et d'évaluer son aptitude au bon fonctionnement sans altérer sa tenue de service.
Je suis habilité à signer les APRS (Approbation Pour Remise en Service) qui attestent que l'avion est apte au vol et peut redécoller en toute sécurité.
J'aime aussi participer aux aménagements des locaux et l'entretien des outillages.
- As-tu un souvenir, une anecdote à partager avec nous ?
Récemment, au mois de février, j’ai eu la chance de participer au convoyage du nouvel avion d’Aviation Sans Frontières : 35 heures de vols, plus de 10 000 km de survol au-dessus des Etats-Unis, du Canada, du Groenland, de l’Islande et de l’Ecosse, une traversée de l’Atlantique en plein hiver avec des conditions météo très variables. Le convoyage jusqu’à Laval n’a pas été sans risque. En effet cet avion est destiné à une utilisation en Afrique équatoriale, il est donc dépourvu de tout système de protection contre le gel… L'équipage a du avancer pas à pas, en visant les fenêtres météo favorables et en progressant par des vols d'environ 5h00. Le convoyage du nouvel appareil a représenté un défi technique et humain à la fois, une expérience inoubliable…
- Quelle est ta devise ou philosophie ?
Ça va bien se passer !!!