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Un projet étudiant pour Aviation Sans Frontières

15/02/2023

4 étudiants en ingénierie aérospatiale (IPSA-Paris) ont décidé de mettre leur travail au profit de l’humanitaire. En contactant Aviation Sans Frontières, ils ont su trouver un point sur lequel se pencher afin d’aider nos équipes et d’accompagner les Missions Avions dans leur bon fonctionnement.

Pourriez-vous vous présenter ? Nous sommes un groupe de 4 étudiants en école d’ingénieur aérospatiale. Emma Cadot, Enora Monteil, Jérémy Korchia et Quentin Auschitzky. Notre collaboration avec Aviation Sans Frontières a débuté au cours de notre cursus d’ingénieur en seconde année de cycle préparatoire intégré, alors que notre groupe était constitué de Jeremy et Quentin.

Comment avez-vous connu Aviation Sans Frontières ? Nous travaillons sur un projet d’intérêt général qui consiste à mettre sur pied une solution technique visant à aider une population dans le besoin. En grands passionnés d’aéronautique et plus particulièrement du groupe Air France, il nous a paru évident d’orienter notre projet vers l’aérien et de contacter Aviation Sans Frontières, née de l’association de 4 pilotes d’Air France, et représentant l’une des principales ONG française.

Pouvez-vous nous parler de votre projet pour Aviation Sans Frontières ? Après avoir contacté les équipes d’Aviation Sans Frontières, nous avons reçu un accueil très bienveillant et ouvert d’esprit vis à vis de notre projet. Nous avons par la suite eu l’occasion de rencontrer les équipes et d’assister à différentes réunions nous permettant de prendre conscience des réalités du terrain.

Nous avons alors découvert les difficultés rencontrées par les ONG occidentales délivrant de l’aide dans certaines régions d’Afrique. Il nous a semblé que le paysage de l’aviation humanitaire risquait d’être bouleversé dans les années à venir pour que les populations locales soient positionnées comme acteur majeur de l’aide humanitaire et qu’elles puissent contribuer à leur aide. De plus, nous avons découvert que l’un des freins au développement de l’aide par avion est le manque d’accessibilité de certains terrains dû à la dégradation ou l’absence de pistes. C’est avec ces deux éléments en tête que nous avons choisi d’écrire un manuel destiné aux populations locales expliquant et regroupant toutes les méthodes pour réhabiliter un terrain de brousse afin de le rendre accessible par avion.

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avion piste brousse

 

 

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Mission Avions

Comment ce projet a-t-il été mis en place ?  Nous avons pu échanger avec de nombreux acteurs du domaine, appartenant à Aviation Sans Frontières ainsi qu’à d’autres ONG, comme Handicap International. Au travers de ces rencontres nous avons pu comprendre les éléments clé dans la réhabilitation d’une piste. Ces éléments comprennent les limitations techniques liées à l’avion, ainsi que les méthodes permettant d’arriver aux normes de sécurité élémentaires, le tout avec un matériel et un budget réduit. Nous nous sommes basés sur l’avion exploité par Aviation Sans Frontières, le Cessna Grand Caravan, et avons eu accès à son carnet de vol pour comprendre les grandes lignes de son exploitation.

Nous avons, lors de notre passage en troisième année été rejoint par deux camarades, Emma et Enora. Cette arrivée de nouveaux collaborateurs nous a permis de prendre du recul sur notre projet. Nous avons ainsi retenu quelques points majeurs à faire figurer dans le manuel tels que le dégagement d’une piste de tout obstacle qui pourrait se positionner dans les trajectoires de décollage et d’atterrissage de l’avion ou encore l’inclinaison de la piste pour s’assurer qu’elle soit dans les limites imposées par Cessna. Il faut aussi penser à la solidité et l’assainissement du sol pour s’assurer que ce dernier ne se déforme pas sur le passage des roues, ce qui pourrait mettre en danger l’intégrité physique de l’avion et de ses occupants.

Formant une équipe de 4 étudiants, nous avons pu poursuivre nos recherches, débuter la structuration du manuel et en commencer la rédaction. Nous avons souhaité que le manuel soit simple d’utilisation, logique et compréhensible. C’est pourquoi nous nous sommes basés sur la structure d’un manuel de vol, qui se veut dans cet esprit d’accès simple à l’information. Nous nous sommes également, toujours dans un souci de clarté, questionnés sur l’utilisation de dessins ou de représentations graphiques pour imager les explications. Enfin, nous poursuivons nos recherches avec l’aide des équipes d’Handicap Internationale pour étayer nos connaissances sur les réalités du terrain et les différentes méthodes importantes à joindre au manuel. Notre travail n’est pas encore fini et nous continuons de travailler sur les différentes phases de ce projet en parallèle de nos études.

Que retenez-vous de cette aventure ? Nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont contribué à nous aider dans notre avancée vers l’aboutissement de notre projet. Lorsque nous avons découvert le thème vers lequel devait s’orienter notre travail, nous avons immédiatement pensé à Aviation Sans Frontières pour leur implication auprès des populations locales. Ils ont su se montrer d’une grande bienveillance et d’une grande écoute pour nous apporter de l’aide. Leur soutien et les documents auxquels ils ont bien voulu nous accorder l’accès ont joué un rôle clé dans notre travail. C’est pourquoi nous tenions particulièrement à remercier Jean-Yves Grosse, André Fournerat, Eric Majou, Yasmine Kéramane et Didjatou Oumarou. Nous tenons également à remercier les équipes d'Handicap International avec lesquelles le travail ne fait que commencer.  
 

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