Comment es-tu devenue mécanicienne avion ? Comment cela a commencé pour toi ?
Lorsque j’étais au lycée, il y avait une formation au BIA (brevet d’initiation au pilotage) : je m’y suis inscrite et petit à petit je me suis intéressée au milieu aéronautique. Par la suite, avec l’aide de ma mère, je me suis inscrite en bac pro aéronautique et j’ai beaucoup apprécié le métier de mécanicien.
Tu es bénévole Aviation Sans Frontières depuis peu me semble-t-il… Comment nous as-tu connus ? Et comment as-tu franchi le pas de l’engagement ?
Suite à ma mention complémentaire, j’ai été affectée dans le secteur moteur, puis sur avion en check C A330 après un court passage sur A380 où j’ai rencontré un bénévole d’Aviation Sans Frontières. C’est lui qui m’a expliqué le fonctionnement de l’association et qui m’a accompagné pour un peu plus d’informations. Une fois sur place, j’ai été très bien accueillie et renseignée sur les missions. J’ai donc décidé de m’inscrire comme bénévole !
Tu es salariée auprès d’Air France : comment gères-tu ton planning pour partir en mission ? N’est-ce pas trop difficile à planifier en tant qu’active ? Combien de mission as-tu faites pour Aviation Sans Frontières ? As-tu un souvenir particulier à nous raconter ?
Il y a très peu de temps que j’ai commencé le bénévolat (ndlr en 2015) et j’ai fait trois missions depuis (2 en Guinée et 1 en République démocratique du Congo). Celles-ci ce sont très bien passées : j’ai rencontré des bénévoles très engagés et heureux de partager leurs expériences et leur savoir avec moi. Lors de la première mission, les habitants à proximité était très attentifs à notre travail et nous ont aidé quelques fois, j’ai beaucoup apprécié !
Outre le sérieux dont on doit faire preuve lors des travaux sur avion, on rencontre des gens heureux de travailler en équipe et de partager. De plus, les départs en missions ont été possible grâce à mon chef qui s’est montré très compréhensif et acceptait que je pose les jours nécessaires dans la mesure du possible. Cela a aussi été possible grâce à l’entreprise (Air France) qui nous donne un certain nombre de jours destinés au bénévolat avec Aviation Sans Frontières.
Ton portrait sera publié le 8 mars à l’occasion de la journée de la femme : as-tu un message à faire passer à cette occasion ?
A l’occasion de la journée de la femme, je souhaite dire à toutes celles qui pensent ne pas être à la hauteur de persévérer, elles n’en sortiront que plus fortes !
La profession de mécanicien avion est souvent perçue comme un métier « masculin », et si la profession se féminise peu à peu, je crois que tes collègues sont majoritairement des hommes. Quel est ton regard là-dessus ?
C’est vrai qu’il y a majoritairement des hommes, mais les femmes sont de plus en plus présentes et considérées comme des collègues de travail, des mécaniciennes à part entière. Beaucoup de métiers sont considérés comme exclusivement réservés aux hommes et s’il reste quelques réfractaires, les mentalités changent et les femmes ont leur place.