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Thierry a connu Aviation Sans Frontières en faisant des mises à bord de colis humanitaires lorsqu’il était pilote de ligne. C’est en 2020, lorsqu’il prend sa retraite, qu’il choisit de s’investir à plan temps au sein de notre association, en participant à la coordination de la Messagerie Médicale.
Qu'est-ce qui t'a motivé à t'engager dans les Ailes de l'Humanitaire ?
Toute ma carrière s’est déroulée dans le monde de l’aérien. Conscient que j’ai eu une chance formidable de pouvoir pratiquer cette profession de pilote de ligne qui est une passion, j’ai voulu rendre à la vie une partie de ce qu’elle m’avait donné avec générosité.
Dès lors le monde de l’humanitaire me paraissait une évidence. En restant dans le domaine aérien, je ne me suis pas longtemps posé la question pour m’engager auprès d’Aviation Sans Frontières.
J'aime profiter de la vie, mais je ne peux m'empêcher de penser à celles et ceux qui n'ont pas cette possibilité, et dont la principale préoccupation est de se nourrir ou se soigner pour pouvoir survivre.
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Quelles sont tes missions au sein de l'association ?
Depuis de très nombreuses années, je suis engagé auprès de la Messagerie Médicale.
Tant que j’étais toujours pilote chez Air France, j’effectuais régulièrement quelques mises à bord de colis. Je me rendais aussi parfois dans certaines escales pour visiter nos correspondants locaux et m’assurer du bon fonctionnement de la réception des colis.
Depuis 2020, l’année de la Covid-19, qui a également marqué mon départ à la retraite, j’ai profité de mon temps libre pour m’investir davantage auprès de la Messagerie Médicale.
Nous avons, en coordination avec Edouard Gonnu, l’actuel Responsable de la mission, revu les process pour atteindre une efficacité encore meilleure. Je suis maintenant en charge de la qualité des expéditions, et je m’assure avec ma collègue Agnès que tous les colis soient bien partis, dans de bonnes conditions, et surtout qu’ils arrivent au bon destinataire.
C’est un travail fastidieux tant chaque escale est différente, mais cela me permet aussi de garder un lien avec les correspondants répartis dans différents pays, principalement en Afrique.
Je suis aussi chargé de coordonner les visites de notre équipe de bénévoles dédiés dans ces escales. En effet, le contact téléphonique n’est parfois pas suffisant, et nous avons décidé avec Edouard de remettre sur pied un planning de ces visites de manière régulière. Cela permet de nous rendre compte des difficultés que peuvent rencontrer nos correspondants et d’y apporter des remèdes.
Quelle est ta plus grande fierté, depuis ton arrivée ?
Ma fierté, je la ressens tous les jours en œuvrant auprès de la Messagerie Médicale, tant le travail accompli avec toute l’équipe permet d’améliorer la qualité des expéditions.
Récemment en me rendant en mission à Brazzaville, j’ai pu constater que notre ancien correspondant n’effectuait plus correctement sa tâche. J’ai dû trouver un nouveau correspondant qui a très vite compris l’essence de la mission et grâce à qui j’ai pu rencontrer des personnalités avec lesquelles nous envisageons un futur projet de coopération très prometteur.
As-tu une anecdote, ou une belle histoire à raconter ?
Dernièrement, j’ai eu la chance de pouvoir accompagner un reporter sur le terrain pour produire de nouvelles images et vidéos permettant la promotion de la Messagerie Médicale.
Nous sommes restés 10 jours en autonomie complète au Congo en nous déplaçant de village en village pour y apporter des soins grâce à une pirogue spécialement aménagée. L’ensemble matériel médical ayant été acheminé grâce à la Messagerie Médicale d’Aviation Sans Frontières.
C’était un séjour inoubliable avec des aventures et des anecdotes extraordinaires. Le sourire des mamans de ces populations autochtones gratifiant le personnel soignant d’avoir vacciné ou soigné leur enfant restera longtemps gravé dans ma mémoire.
Quels sont tes futurs projets ?
Des projets, c’est toujours important d’en avoir pour continuer d’avancer.
Avant tout, je souhaite encore participer à l’amélioration du fonctionnement de la Messagerie Médicale pour le bien de toutes celles et ceux à qui cela peut bénéficier.
Sinon, j’envisage une formation de pilote de drone, qui je l’espère pourra un jour permettre à Aviation Sans Frontières d’utiliser ces nouvelles compétences pour acheminer du matériel médical dans des régions plus reculées.
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