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Visionnaire, il sentait le potentiel des projets, des situations et des idées.
Il a su par son aura attirer des centaines d'adhérents assurant la réussite des premières missions de l’association.
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Nous avons appris avec beaucoup de tristesse le décès d’André Gréard le 1er mai dernier.(2018)
En 1968, André Gréard participe avec d’autres pilotes et mécaniciens navigants d’Air France aux évacuations sanitaires au Biafra, en créant un pont aérien. De cette opération inédite est née la prise de conscience que la communauté de l’aviation avait un rôle spécifique à jouer dans les opérations humanitaires. En 1980, il fonde Aviation Sans Frontières avec Gérald Similowski et Alain Yout afin d’organiser et développer la logistique aérienne au service de la solidarité internationale.
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Passionné et combatif, André Gréard débute sa carrière de pilote en s’engageant dans l’armée française pendant la seconde guerre mondiale. En 1943, à l’âge de 23 ans, il part aux États-Unis, où il apprend à piloter le Bombardier B26. Fin 1945, il candidate chez Air France et débute sa carrière de pilote de ligne sur un Douglas DC4 assurant les lignes Paris-Saïgon (Hô-Chi-Minh-Ville aujourd’hui).
Durant toute sa carrière chez Air France, André Gréard occupe de nombreuses fonctions : commandant de bord, instructeur, chef pilote à l’aéroport d’Orly, Président du SNPL et administrateur.
Pilote militaire, pilote de ligne, pilote humanitaire, pilote privé, André Gréard comptait 25 000 heures de vol à son actif. La peinture était aussi une passion, il était peintre des armées depuis 1989.
« Tous les membres d’Aviation Sans Frontières qui connaissaient André et ceux dont la légende leur est parvenue sont infiniment tristes de sa disparition.
Pour tous les navigants il était un exemple. Il a mis son leadership et son tempérament de lutteur au service de leur communauté sans ménager ni sa peine ni son temps.
Toute sa vie, son honnêteté, sa droiture, sa détermination et son courage l’ont fait entreprendre et réussir là où d’autres n’y seraient pas arrivés.
Personnellement il a été mon maitre, mon modèle pour être à mes yeux un homme complet.
Dès que je lui ai présenté le projet d’Aviations Sans Frontières, en continuité de son opération au Biafra, en 68 par un laconique… « Ça peut marcher ton truc » il me donnait sa bénédiction.
Et en effet ça a marché. Grâce à son aura, les adhésions ont afflué et les premières missions ont pu commencer en 1980.
Avec Alain Yout nous formions un trio représentant l’esprit d’équipage qu’il affectionnait tant.
Depuis bientôt 40 ans, des milliers de bénévoles agissent pour porter espoir et secours partout où les avions vont dans le monde.
Aujourd’hui, dans la tristesse, c’est avec humilité en leur nom, que je suis porteur d’un hommage amical, respectueux et reconnaissant à cet homme, André Gréard, qui laisse derrière lui des œuvres, des souvenirs et des idées qui le prolongeront.
Au revoir André. »
Gérald Similowski
Portraits de bénévoles Aviation Sans Frontières
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07/02/2017
l est un hymne à la vie que l’on se plaît à écouter dans une époque déroutante où les Cassandre ont la cote. Avec sa bonne humeur et son panache, Maurice Clergeot savoure chaque instant de son existence.
