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Gérard ITEY
08/09/2017
Portrait de Gérard, responsable des ailes du sourire à la Ferté-Alais
Ancien salarié d’Air France, où il travailla notamment à la révision des instruments de bord équipant les appareils de la flotte, Gérard ITEY est un des bénévoles les plus actifs d’Aviation Sans Frontières.
Très impliqué dans les Ailes du Sourire, au lancement desquelles il participa, il préside aujourd’hui aux destinées de l’antenne de La Ferté-Alais.
Rencontre.
« J’ai toujours été attiré par les avions. Je ne pourrais pas expliquer d’où vient cette passion mais lorsque j’étais petit je ne pouvais pas ne pas regarder un avion qui passait dans le ciel. A cette époque, très peu d’appareils volaient. Comme c’était la guerre, ceux que je voyais étaient principalement des avions militaires, comme les célèbres B17. Ces appareils auraient pu me faire peur. Mais non, le fait que ces énormes machines puissent être capables de voler me fascinait. Dès lors que cette passion est née, j’ai toujours baigné dans l’aviation au point de décider de faire carrière dans ce secteur. J’ai intégré un lycée spécialisé où j’ai appris à réviser les instruments de bord des avions.
Une fois ma formation terminée, j’ai été recruté par une petite société spécialisée dans ce type de métier. Très vite, j’ai eu l’opportunité d’intégrer Air France pour poursuivre dans cette voie où j’ai donc assuré la révision des instruments de bord de différents appareils de la compagnie. Puis, bien des années après, je me suis vu proposer d’assurer l’instruction des navigants en matière de sécurité et de sauvetage. Après 35 ans de carrière à Air France, j’ai pris ma retraite.
Un jour, tout à fait par hasard, je suis tombé sur une émission de télévision qui mettait en avant Aviation Sans Frontières. J’ai alors pris contact avec l’association. En me rendant dans les locaux, je suis tombé sur une personne que j’avais eue en formation à Air France. Seulement trois jours après notre échange, je me suis retrouvé dans un avion pour Genève, puis Cotonou, pour assurer le transfert d’un enfant malade vers un hôpital européen. C’est ainsi que débuta, il y a maintenant plus de 20 ans, mon engagement bénévole. Chaque accompagnement était toujours une expérience très forte.
Trois ans après mon arrivée, et après avoir assuré plus d’une quarantaine d’accompagnements, Sim (Gérald SIMILOWSKI, fondateur d’Aviation Sans Frontières, NDLR) démarra les Ailes du Sourire à La Ferté-Alais. Il me demanda de participer au lancement de cette nouvelle Mission. Je ne pus qu’accepter sa proposition. D’autant plus que pour des raisons de santé et du fait de la fatigue engendrée par les longs voyages, je devais arrêter de participer à la mission Accompagnements d’Enfants Malades.
Là aussi l’émotion fut, et est toujours, grande lors de chacun des rendez-vous. Voir les sourires de personnes en souffrance, posant le pied à terre après un vol qu’elles ne sont pas prêtes d’oublier, procure de grands moments de bonheur. Au début, pour donner plus de vie à une matière, l’aéronautique et quelques b.a.-ba de théorie, ce qui peut paraître difficile d’accès et austère, j’utilisais, par exemple et tout simplement, le manche d’un balai qui trainait dans un hangar pour expliquer les principes généraux de déplacement d’un avion dans l’air. Et lorsque j’entreprends quelque chose, j’essaie toujours d’aller dans les détails. J’ai donc bricolé quelque chose qui se rapproche de la réalité. Ajoutons à cela, la casquette de pilote, que nous a donné André FOURNERAT, le casque audio… et chacun s’imagine aux commandes d’un appareil. Tout ceci donne un outil pédagogique très intéressant qui rencontre à chaque fois un grand succès. Point d’orgue de ces journées, le survol de la région de La Ferté-Alais. Un moment toujours aussi magique avec en guise de souvenir la distribution à chacun des participants d’un diplôme. Chaque année, 25 journées de découverte du monde de l’aéronautique sont proposées. C’est donc une belle réussite. »