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Portrait de Bernard, responsable de la délégation Ouest
07/08/2017
« Jeune, je voyais souvent passer des avions au-dessus de ma tête. J’étais à La Baule, une station balnéaire dotée d’un aérodrome. Un jour, j’ai eu une sorte de déclic et j’ai décidé d’apprendre à piloter. C’était en 1962. Après avoir réalisé une bonne partie de ma formation cette même année, je parvins à obtenir ma licence de pilote privé l’année suivante, puis à décrocher en 1965 mon brevet de planeur. Je me rappelle qu’à l’époque, pour financer mes heures de vol, je travaillais comme veilleur de nuit dans un hôtel de la ville. DR 250, Piper ou encore Cessna 150, j’ai ensuite volé sur différents types d’appareils et possède aujourd’hui plus de 2000 heures de vol.
Après une carrière d’ingénieur commercial dans une société de systèmes informatiques, j’ai connu Aviation Sans Frontières. C’était dans les années 2000, quelque temps après avoir débuté ma vie de retraité. Lors de mes années passées à l’aéro-club de La Baule, je me suis lié d’amitié avec un pilote professionnel qui œuvra aux côtés d’Aviation Sans Frontières. Au retour d’une mission qu’il réalisa au Tchad, il me parla de l’association et me lança : pourquoi tu ne partirais pas toi aussi ? Parce que j’avais très envie de vivre une expérience dans l’humanitaire, je décidai d’envoyer ma candidature à l’association. Sans toutefois trop y croire. Pour moi, c’était un peu comme lancer une bouteille à la mer, car je n’étais que ce qu’il est convenu d’appeler un pilote amateur. Et puis, un jour de novembre 2001, j’ai été contacté par le bureau des pilotes. Aviation Sans Frontières me proposait de partir en mission au Niger. Un pilote venait de leur faire faux bond et il fallait absolument trouver quelqu’un qui puisse le remplacer et assurer le transport d’ONG dans le désert du Ténéré. J’ai évidemment tout de suite accepté cette proposition et m’envolai le 1er janvier 2002 pour Niamey, puis Agadez. C’est dans cette ville située au nord du Niger que stationnait le Cessna 182 aux commandes duquel je réalisai cette mission de six semaines. Une première forte et riche expérience.