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L'histoire des colis de la Messagerie Médicale
11/02/2014
Il y a plus de trente ans que le premier colis de médicaments a été confié à un équipage d’Air France afin d’être acheminé en Afrique.
Claude Giraud, responsable de la Messagerie Médicale : « À l’époque, nous opérions à la demande et quiconque chargé de « bonnes intentions » pouvait nous remettre ses colis et nous transmettions. Depuis, nous avons professionnalisé le système. Les expéditeurs doivent être des associations à connotation humanitaire et ne peuvent pas envoyer n’importe quoi à n’importe qui. Le destinataire doit lui aussi être fiable et reconnu sur place : hôpital - dispensaire – pouponnière – orphelinat – léproserie. Dans les colis, nous n’acceptons rien d’autre que des médicaments ou du matériel médical et chirurgical (tels que potence, chaise roulante ou béquilles par exemple). Par mesure de sécurité, nous ouvrons tous les paquets et vérifions ! Sans compter qu’il faut souvent les reconditionner. Car si le colis dépasse les 8kg et qu’il n’est pas aux dimensions normalisées demandées par Air France, ils ne quitteront pas l’aéroport ! »
L’accord entre la Messagerie Médicale et Air France stipule qu’Aviation Sans Frontières peut envoyer jusqu'à 10 colis par vol. Après accord du Commandant de bord (à requérir avant chaque départ), ils voyageront dans la soute réservée à l’équipage jusqu’à leur destination finale. Là, le correspondant d’Aviation Sans Frontières vient les réceptionner.
Depuis plusieurs années, la Messagerie médicale mène également de front de nombreuses Opérations Spéciales. De sa propre initiative ou en réponse à l’appel d’associations. Et les demandes ne cessent d’augmenter.
À Madagascar et en Afrique par exemple, les populations manquent de tout et les besoins alimentaires sont criants. Aviation Sans Frontières répond aux problèmes de malnutrition des enfants en envoyant depuis 20 ans, plusieurs tonnes de lait en poudre à différents centres de soins, orphelinats et pouponnières de villages reculés. Ainsi, nous pouvons offrir à des milliers d’enfants malnutris un verre de lait par jour. Pour certaines associations, Aviation Sans Frontières prend aussi le relais de la chaîne du froid mise en place pour l’acheminement de vaccins ou de traitements de chimiothérapie. Les contraintes logistiques sont ici énormes pour respecter les délais de conservation.
Et Claude Giraud de conclure : « Nous sommes à l’écoute de tout ce qui peut aider sur le plan médical le transfert des connaissances techniques et technologiques. Nous nous devons de répondre aux obligations de soigner et d’opérer de plus en plus sur place afin qu’à terme, les enfants puissent se faire opérer dans leur pays. Le présent est ici, l’avenir est sur place ».
Aujourd'hui, depuis 30 ans, Aviation Sans Frontières expédie chaque mois entre 500 et 1 000 colis de médicaments aux quatre coins du monde. Soit une moyenne de 150 colis par semaine. On ne chôme pas à la Messagerie Médicale !