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l'article de Est Republicain

Françoise Seuret accompagnatrice

08/02/2022

Après 12 ans de bénévolat au sein de l’association « Aviation Sans Frontières » 

Cinquante enfants africains furent convoyés en France par cette habitante de Mamirolle pour leur permettre d’être sauvés d’une mort certaine : ici dans l’avion.  Photo ER

L'Est-Républicain : Du correspondant de presse Roland PHILIPPE 

La Doubienne consacre sa retraite au service des enfants africains

Après 12 ans de bénévolat au sein de l’association « Aviation sans frontières » et tant de souvenirs inoubliables aux côtés des enfants africains à accompagner jusqu’à leur opération du cœur, l’hyperactive Françoise Seuret a décidé de se consacrer à un orphelinat à Dakar.

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Depuis 12 ans, Françoise est bénévole de l’association « Aviation sans frontières » engagée à prendre en charge des enfants atteints de pathologies cardiaques graves qui doivent être opérés en France ou en Suisse pour survivre et se refaire un cœur tout neuf. Françoise Seuret fut par ailleurs directrice de la Maison de Franche-Comté à Paris.

Rapatrier d’urgence les enfants

En 2009, dans une émission télé de Michel Drucker, elle écoute une professeure de médecine spécialisée en chirurgie cardiaque. Francine Leca lance « Mécéna chirurgie cardiaque », un concept humanitaire pour des enfants africains voués à disparaître s’ils ne sont pas opérés. Le but ? Les rapatrier d’urgence dans des centres spécialisés. Françoise propose son aide pour ce travail bénévole et, grâce à un partenariat avec Air France où travaille sa fille, elle bénéficie d’avantages sur les voyages en avion, sa candidature est retenue.

Va débuter, un périple qui la conduira au Sénégal, en Guinée, en Mauritanie, au Mali, au Burundi.

« Gérer le déracinement, l’angoisse, les pleurs... »

Depuis Mamirolle où elle réside, on l’appelle et elle rejoint l’aéroport pour une nouvelle mission. À l’arrivée à Dakar ou ailleurs, l’enfant lui est remis et là, tout débute : « Le plus dur c’est pour celui qui quitte ses parents et moi qui dois lui donner des médicaments, gérer le déracinement, l’angoisse, les pleurs, changer les bébés ; le plus petit n’ayant que 7 mois. » Pour Françoise, les voyages sont des épreuves physiques et mentales. À l’arrivée à Roissy, c’est une famille d’accueil qui l’attend.

« Mon seul salaire, c’est la joie des parents à l’arrivée »

« Après l’opération, celui-ci reste en famille d’accueil. Puis je reprends l’avion pour le retour ; retourner là-bas, c’est un bonheur ; mon seul salaire c’est la joie des parents à l’arrivée ; parfois, ils me sollicitent pour être marraine de l’enfant. C’est pour eux un moyen de remerciement qu’ils peuvent donner », ajoute-t-elle. Aujourd’hui, elle replie les ailes de ces navettes aériennes épuisantes et dangereuses : « En 2015, je me suis trouvée prisonnière 10 jours à Bujumbura après un coup d’État ; il y eut aussi ces peurs avec la foudre sur l’avion ou ces oiseaux dans les réacteurs ».

Les enfants ne sont pas toujours opérés à Paris mais à Strasbourg, Genève, Monaco, Bruxelles. Françoise Seuret peut être fière de ce dévouement hors normes.

 Avec 50 enfants rapatriés en 10 ans, elle ne replie pas tout, et repart dans une autre direction : s’occuper d’un orphelinat à Dakar pour apporter affection, sourire et câlins.

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