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Refugies du Nepal

Florence revient sur son expérience d'Accompagnements de réfugiés en 2008

29/02/2016

Florence a réalisé en 2008 une mission d'Accompagnements de Réfugiés au Népal. Aujourd'hui, elle revient sur cette expérience marquante...

 

"En 2008, j’ai mis entre parenthèse ma vie professionnelle pour être plus proche de mes enfants. Ce fut l’occasion pour moi de consacrer un peu de mon temps pour les autres et les causes humanitaires qui ont toujours eu une place au fond de moi.

 

J’ai entendu parler d’Aviation Sans Frontières lorsque j’ai confié à leurs bénévoles les petits enfants dont je me suis occupée en tant que famille d’accueil pour Mécénat Chirurgie Cardiaque. Très rapidement j’ai donc voulu en savoir plus. J'ai connu la Messagerie Médicale, pour laquelle je me suis occupée de la mise à bord de colis, et la mission Accompagnements de Réfugiés qui venait de débuter. 

 

C’est donc ainsi qu’en novembre 2008, je suis partie durant 5 jours avec pour mission d’accompagner un groupe de 40 personnes (adultes, adolescents, jeunes enfants), réfugiés du petit Etat du Bhoutan depuis Katmandou jusqu’à Bruxelles via New Delhi pour une correspondance qui les amenait ensuite à bon port aux U.S.A ou au Canada leur pays d’accueil. Je suis partie avec grand enthousiasme et une responsabilité que j’assumais totalement. Avant de partir j’ai beaucoup lu sur le sort de ces réfugiés, les raisons de leur isolement, leur présence et conditions de vie dans ces camps qui pour les plus jeunes et même beaucoup d’ados sont leur seul et unique décor depuis leur naissance. J’ai donc pris ma valise dans laquelle j’ai emporté des jeux de cartes, petits carnets, crayons pour occuper tout ce petit monde et un atlas pour leur  expliquer où ils allaient désormais poursuivre leur route. Après 12h de vol, j’atterrissais à Katmandou. J’avais hâte de m’imprégner de cette ville. Sitôt ma valise posée à l’hôtel, j’ai sillonné la ville, observé la vie des habitants et pris conscience d’une immense pauvreté qui n’empêche pas malgré tout, les habitants de sourire. 24h plus tard, je quittais l’hôtel à bord d’un minibus pour me rendre dans le camp de réfugiés à environ 40kms de là.

 

Comme une claque en pleine figure, je réalisais tout ce que ces réfugiés allaient quitter du jour au lendemain. Leurs racines, leurs coutume, leur langue, leur odeurs, paysages et bien plus encore leur famille pour bon nombre d’entre eux. Espérer et croire en une vie meilleure mais de n’avoir d’autre choix que de tout quitter, c’est une immense tristesse.

 

A l’heure où des milliers de personnes fuient leur pays, je réalise aujourd’hui que les personnes que j’ai accompagnées étaient accueillies et attendus dans différents pays. Arrivée dans le camp de réfugiés, je ne suis même pas descendue. Tout de suite j’ai vu ces personnes regroupées qui marchaient en direction du bus accompagnées d’un responsable. Je ne me suis plus posé aucune question depuis cette minute jusqu’à notre arrivée à Bruxelles. Toute mon attention était tournée vers eux pour les rassurer par des regards, des sourires, des échanges en anglais pour les quelques adolescents dont Chandral avec lequel je communique encore aujourd’hui. Chandral, jeune homme joyeux et insouciant contrastait avec ces personnes plus âgées, le regard triste et vide. Il m’a aidé à distribuer les repas, boissons un vrai petit aide de camp. Nous avons passé de nombreuses heures entre l’enregistrement et l’embarquement dans une salle inconfortable et les jeux de cartes ont bien été utiles durant tout ce temps. A l’atterrissage en Belgique, je n’ai eu que quelques minutes pour dire au revoir à mes petits protégés et leur souhaiter une vie heureuse. Juste le temps de donner mon adresse mail à Chandral. Sans beaucoup d’espoir de pouvoir entretenir une correspondance, c’est avec surprise que quelques jours après mon retour à la maison, un mail de sa part me parvenait. Quelle joie de savoir que son arrivée aux USA s’était bien passée, qu’il s’était inscrit dans une école et qu’il s’améliorait très vite en anglais ayant déjà quelques bases.

 

Aujourd’hui, Chandral travaille dans un hôpital dans la ville de Rochester après avoir poursuivi des études. Il s’est marié récemment et c’est une immense joie pour moi de mesurer concrètement l’aboutissement d’une mission réalisée même si cela paraît être une goutte d’eau dans l’océan." 

 

Florence

Actualités "accompagnement de réfugiés".

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