Travaillant, depuis 36 ans, aux côtés des principales ONG françaises et internationales, organisations Internationales ou Instituts, Aviation Sans Frontières est au cœur des problématiques de transport humanitaire. Elle a répondu, en 2014, aux appels de près de 1000 partenaires.
Concernant ses Missions Avions, l’ONG peine aujourd’hui à trouver les financements suffisants pour répondre aux besoins du terrain. Entre 2014 et 2015, elle a enregistré une baisse de près de 47 % du financement de cette mission, traditionnellement assuré par l’ONU via le Programme Alimentaire Mondial. Ces avions permettent pourtant aux acteurs humanitaires engagés sur les terrains de transporter personnel, équipes de santé et aide d’urgence dans les zones difficiles d’accès ou dangereuse d’Afrique.
Cet état des lieux fait écho au constat du Sommet Humanitaire Mondial qui s’est tenu, sous l’égide de l’ONU, en mai dernier à Istanbul : en 12 ans (entre 2003 et 2015), les Nations Unies ont enregistré une spectaculaire augmentation de 550 % des appels humanitaires mondiaux. Et si le budget augmente légèrement chaque année, l’écart entre besoins et moyens se creuse: en 2015 seulement 55% des demandes ont pu être financées.
Dans le même temps, la sécurité est devenue un enjeu majeur et le nombre d’attaques contre les humanitaires a atteint son plus haut niveau en 2013, où 264 attaques ont été enregistrées. « Trop souvent les professionnels de la santé, les installations, les véhicules et les patients sont attaqués, les agents humanitaires tués et les convois pillés, ces actes entrant souvent dans une tactique de guerre », Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies. L’avion est alors le moyen le plus sûr d’atteindre les populations les plus fragiles et souvent isolées.
Si les ONG manquent de moyens pour agir sur les terrains et pour prévenir les crises, celles-ci s’amplifieront inévitablement et seront de plus en plus difficiles à endiguer. Il est alors urgent que la communauté internationale se mobilise et que les bailleurs internationaux, publics et privés, agissent de manière coordonnée et plus efficace aux côtés des humanitaires.