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portrait Fabienne

Portrait de Fabienne, gardienne de la bonne gestion des comptes

07/07/2017

Rencontre avec la plus ancienne des salariés d’Aviation Sans Frontières.

« Je me rappelle encore de la date à laquelle j’ai intégré Aviation Sans Frontières. C’était le 1er juin 1993. Je m’en souviens bien car je suis arrivée ici au moment où je traversais une période difficile. Cela faisait un an et demi que je me démenais pour trouver un emploi qui puisse me permettre, quand cela était nécessaire, de pouvoir m’occuper de mon fils, Julien, qui souffre d’autisme. Quand un problème survenait, il fallait que je puisse me rendre disponible dans l’instant et suspendre mon travail pour pouvoir le régler. Aucune entreprise n’était prête à accepter cela. C’est alors que Gérard POCHERON, qui était trésorier à l’époque, m’a tendu la main en me recrutant comme aide comptable. Bénévole, ancien salarié de la direction financière d’Air France, il avait demandé à Primo BIASON, alors président, d’employer quelqu’un à mi-temps pour venir l’épauler dans sa gestion des comptes. Je ne pouvais pas rêver mieux comme emploi. J’ai tout de suite été écoutée et le fait de pouvoir travailler dans un environnement professionnel bienveillant m’a beaucoup aidé.

Les Missions prenant de l’ampleur, ils se sont très vite rendus compte qu’un temps complet était indispensable. Après plusieurs mois à mi-temps, je suis donc assez rapidement devenue une permanente de l’association. Au début, ça m’a fait tout drôle de travailler ici. Car la vie d’une association est tout à fait différente de celle que j’ai rencontrée dans le monde de l’entreprise. J’avais l’impression d’entrer dans une famille. Tout le monde, pilotes comme hôtesses, assis autour de la même table pour discuter, chaque matin, autour d’un café. Et puis, j’y ai fait de très belles rencontres. A commencer par celle de Gisèle que je considère aujourd’hui comme ma deuxième mère. Le hasard a fait que nous sommes arrivées à peu près en même temps dans l’association. Il y a aussi Primo BIASON qui fut un très bon président. Je l’appréciais beaucoup parce qu’il se mettait toujours à la hauteur de la personne face à laquelle il se tenait et se montrait à l’écoute de la moindre interrogation, du moindre problème. Je savais qu’avec lui, je pouvais m’absenter sans risquer d’être licenciée. Plus qu’ailleurs, l’humain compte ici.

J’ai aussi beaucoup appris sur le plan professionnel en rejoignant Aviation Sans Frontières. Dans d’autres sociétés, les tâches sont clairement segmentées. Une personne s’occupe des clients, une autre de la banque… Généralement, la mission qui est confiée ne permet pas de tout traiter, de A jusqu’à Z. Ici, c’est le contraire, et c’est donc beaucoup plus stimulant et enrichissant. Ça, je le dois à Gérard POCHERON qui m’a beaucoup appris. Comme à Bernard RUFF qui était notre commissaire aux comptes. Faire mon premier bilan : un grand moment ! C’était pour moi passionnant. Tout simplement parce que j’adore les chiffres quand d’autres aiment les lettres.

J’ai bien sûr assisté à l’évolution de l’association qui s’est professionnalisée au fil des ans. Nous sommes aujourd’hui installés dans un bâtiment où les bureaux sont séparés tandis qu’auparavant nous étions tous réunis dans une seule et même pièce. Cela donnait lieu à des situations cocasses. Il n’y avait pas toujours assez de place, alors, lorsque quelqu’un s’absentait quelques minutes, il n’était pas sûr de retrouver son siège… Cette proximité faisait qu’au moindre problème rencontré par une équipe, tout le monde était au courant et chacun pouvait essayer de le résoudre. Comment ne pas oublier non plus le repas du vendredi ! Un grand moment de convivialité où nous échangions sur les vies de chacun. Mais je ne veux pas dire que c’était mieux avant. Car c’était simplement une autre époque. Comme pour toute structure, il est important de vivre avec son temps.

Quelques années après avoir rejoint Aviation Sans Frontières, je suis allée voir Monsieur POCHERON pour connaître les raisons pour lesquelles il avait retenu ma candidature. Il m’a dit que, pendant le processus de recrutement, il avait rencontré des personnes plus qualifiées que moi mais qu’il avait bien senti que j’avais plus besoin de cet emploi que les autres. Il m’a tendu la main et je ne l’ai, depuis, pas lâchée.  »

Portraits de bénévoles Aviation Sans Frontières.

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