Qu'entends-tu par internationalement reconnu ?
Notre atelier sera agrée PART 145, un protocole international qui prescrit les exigences des ateliers d'entretien des aéronefs et éléments d'aéronefs destinés à être remis en service en transport aérien public. En Afrique, seuls 5 centres de maintenance bénéficient de cet agrément. C’est un point essentiel. Comme nous, un grand nombre d’organismes de transport qui opèrent sous agrément des Nations Unies (Part 145) et/ou de l’Union européenne (normes EASA) n’ont d’autres choix que d’effectuer leur maintenance dans un centre qui se trouve souvent très éloigné de leurs opérations.
Dès le départ, nous avons pensé ce projet en vue de partager nos compétences, et d’accueillir et faciliter la maintenance des avions de ces organisations. Notre centre pourra donc recevoir 3 modèles d’avion, très utilisés sur les terrains africains : le Caravan, le Let 410 et le Beechcraft 1 900. Nous espérons ainsi faciliter les opérations de logistique humanitaires dans la région.
De plus, nous savons que des mécaniciens centrafricains effectuent une partie de leur formation théorique en France, à l’Institut Amaury de la Grange de Merville (IAAG). Cependant, pour disposer d’une licence européenne, ces derniers doivent impérativement travailler 3 ans dans un centre habilité. À terme, nous souhaiterons mettre à disposition notre atelier de Bangui, et nos compétences, pour superviser leurs formations pratiques. Ce projet, qui pour l’instant est au stade embryonnaire, a été très bien accueilli par les autorités centrafricaines.
En sommes, ce hangar se veut un lieu d’expertise technique, certes, mais également de partage de compétences, sous les couleurs, bien sûr, d’Aviation Sans Frontières.