Image
Serge témoigne :
« Toutes les personnes que j’ai accompagnées ont été victimes d'exactions, viols, violences et mutilations de la part des différents groupes terroristes, principalement en Libye.
Ce qui m’a frappé durant cette mission c'est la façon dont toutes ces femmes sont restées muettes et cloisonnées dans leur intimité de femmes "esclaves". Difficile d'obtenir leur confiance, j'ai bien senti ces réticences lors de mon premier contact avec elles. Elles cachent leurs blessures physiques du mieux qu'elles peuvent, quant aux blessures psychiques…
Image
A l'arrivée au camp de transit à Niamey, après une réunion avec le staff médical et des accompagnateurs locaux, la situation s'est un peu détendue quand elles ont su que je devais les accompagner jusqu'à Zürich, certaines ont eu un comportement différent. Lors de l'embarquement du camp de transit vers l'aéroport de Niamey j’ai été très surpris de les voir habillées à « l'européenne », coiffées, et plus coquettes. Chacune a sa propre histoire, son propre vécu, mais les mêmes blessures psychiques.
Ces femmes ne parlent ni français, ni anglais, ni arabe. Il a été très difficile d'entrer en contact avec elles directement, la présence d'une traductrice étant obligatoire, ce qui rend les échanges encore plus délicats !
Sur le groupe de 80 personnes initialement prévu, le gouvernement helvétique n'en a accepté, pour ce premier convoyage, que 40. Les autres partiront plus tard durant l'année 2018.
Cette mission est la première effectuée depuis le Niger. »
Actualités "accompagnement de réfugiés".
View
