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Vol retour vers Ouagadougou pour deux petites filles désormais guéries

06/08/2014

Les accompagnateurs bénévoles d’Aviation Sans Frontières vont chercher les enfants en urgence de soins puis, une fois guéris, les ramènent auprès de leur famille. Muriel Picore est l’une de ces bénévoles. Elle a récemment accompagné deux petites filles burkinabés, Aguiratou, convoyée de Toulouse jusqu’à Roissy par Serge Sabatier un autre bénévole et Wassila qui arrivait de Nantes. Elle nous livre son témoignage.

« Je retrouve les deux petites filles à Roissy. Accompagner deux enfants, au demeurant très sages, vers leurs familles est une mission simple pour un adulte mais savoir que ce voyage sera certainement l’un des plus importants de leur vie, change superbement le point de vue. Elles sont venues en France, ce pays loin du Burkina Faso et si différent, elles se sont adaptées, ont connu une autre famille, celle qui les a accueillies et a consciencieusement veillées sur elles durant leur séjour et puis il y a eu l’opération. Les moments vécus seront inoubliables. Les départs vers ce pays qui représente la guérison sont souvent déchirants, mais la plupart des souvenirs seront joyeux et remplis de tendresse. Je sais qu’elles sont empreintes de sentiments contradictoires, qu’elles sont bien sûr heureuses de retrouver leur famille mais que l’arrivée sera sans doute déroutante après l’expérience qu’elles viennent de vivre.

Nous prenons donc l’avion. Aguiratou s’installe comme une grande dame sur son siège. Elle est complètement détendue et mange copieusement, il y en a même trop ! Elle ne dort pas mais profite pleinement des dessins animés. La petite Wassila fait de même mais finit par s'endormir. J’ai cette impression de vivre un voyage étrangement normal. Mes remerciements vont à l’équipage qui a pris soin de notre confort à bord.

Au cours du vol, je prends le temps d'expliquer aux petites ce que nous faisons, où nous allons et qui nous retrouverons à l'arrivée. Il me tient à cœur de leurs donner des repères. Et je vois toujours que ça les rassure, surtout quand les enfants sont très jeunes comme la petite Wassila qui n’a que six ans. A la descente et à l'arrivée, avant de sortir de l'avion, Aguiratou affiche un grand sourire en regardant son pays par le hublot et Wassila sort péniblement de son sommeil...

Nous avons la chance de ne pas subir trop d'attente à la douane et aux bagages à Ouagadougou et nous retrouvons rapidement leurs deux familles.

Les retrouvailles sont timides et émouvantes, comme c'est souvent le cas. Quelques minutes seront nécessaires aux petites pour prendre vraiment conscience que la vie va reprendre son cours. Elles repartent finalement sereines. »

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Accueil des familles à l'arrivée à Ouagadougou