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Ghislaine , embarquement à ENTEBBE

Une aventure riche en émotions

27/07/2015

Le récit de Ghislaine, bénévole aux accompagnements de réfugiés

Une aventure riche en émotions

Publié le 27/07/2015

 

Le récit de Ghislaine

« Je retrouve à l’aéroport d'Entebbe une famille congolaise composée d’une maman et de ses 7 enfants que je vais accompagner jusqu’à Erié (Pennsylvanie) ainsi que deux jeunes originaires d'Érythrée qui vont à Dayton (Ohio). Tous ensembles nous voyagerons jusqu’à Newark.

Florida et Faunel, les deux jeunes originaires d'Érythrée qui ont 16 et 17 ans ont fui leur pays et marché pendant un jour et deux nuits pour rejoindre l'Éthiopie. Plus tard, ils seront accueillis dans un camp de réfugiés en Ouganda. A notre départ d'Entebbe, Florida pleure, une séparation de plus avec les amis qui sont devenus si proches après des années de vie partagées dans le camp,  je l'ai prise dans mes bras… 

Dans l'avion, les enfants découvrent la vidéo, et c’est l’enchantement…

 

Notre escale à Newark 

Florida et Faunel partent pour Dayton retrouver leurs parents ainsi que leurs frères et sœurs dont ils ont été séparés. Ils n'ont pas vu leur mère depuis 1 an et demi et leur père depuis 3 ans. Ils souhaitent tous les deux être médecins, je ne doute pas une seule seconde qu'ils réussiront. Leur étreinte avant leur départ m'a profondément émue, je leur ai promis de penser à eux, je ne les oublierai pas.  

Pour notre adorable famille congolaise, ce sera le début d'une longue attente avant de partir pour Erié…Les enfants en profitent pour faire des découvertes,  ils sont captivés par l’escalator. Je les ai pris, un par un, afin qu’ils testent  cet escalier qui monte tout seul, ils étaient fous de joie !

Après des annulations de vols et deux nuits d’hôtel à Newark, le trajet se fera finalement en minibus avec chauffeur jusqu'à Érié pour une durée de 9h35. Les enfants ont été très sages, tantôt chantant, jouant ou dormant. Le bonheur se lit sur les visages, Charlotte, la maman, sourit.

 

Notre arrivée à Erié

Le bout de la route... C'est ici, leur nouvelle demeure au rez-de-chaussée d'une maison habitée à l'étage par une autre famille de Congolais. Ainsi, Charlotte ne sera pas isolée par la barrière de la langue et pourra être aidée par cette famille, ce qui est rassurant.

La maison est grande, neuf lits répartis dans trois grandes chambres, un salon, une cuisine-salle à manger avec de la nourriture en réserve, le frigo est plein et le couple d'IOM venu les accueillir a préparé le dîner. 

J'ai eu la chance de partager leur première nuit dans leur nouvelle demeure. Tout est neuf, les draps, les couettes, les oreillers, les serviettes de toilette. Tous les lits sont faits et de gros sacs sont remplis de vêtements. Dès leur arrivée, les enfants se sont précipités vers des jouets laissés à leur intention. C'est l'effervescence, la joie, l'excitation.

Je sors vérifier que rien n'a été oublié dans le minibus... et je trouve, sur la banquette arrière, un des jumeaux profondément assoupi. Dans toute cette excitation, personne n'avait noté son absence... À peine l'ai-je posé dans le salon qu'il s'est précipité sur les jouets, tout va bien !

 

Le premier bain dans leur nouvelle maison

​Un bonheur de plus partagé avec les enfants, le dernier pour moi.

Une belle aventure, riche en émotions et en découvertes : Eau froide/chaude, utilisation de la douche, des toilettes, du distributeur de savon, de papier, des poubelles, des sèche-mains électriques, la télévision… 

Une nouvelle vie tant souhaitée commence pour toute la famille…»