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Après plus de trois mois d’arrêt en raison de la crise sanitaire, les premières missions d’Accompagnements d’Enfants Malades ont finalement repris. Depuis le confinement, et la suspension des liaisons aériennes, près de 30 enfants guéris sont toujours bloqués en France et en Suisse.
Les frontières des pays africains étant fermées pour la plupart et une quatorzaine obligatoire à l’arrivée étant mise en place, seuls les vols de rapatriement nous ont permis, non sans difficulté, de ramener chez eux une partie des enfants…
C’est par exemple le cas de Daouda, 5 ans, arrivé en mars à Nantes pour soigner sa cardiopathie, et premier enfant guéri à pouvoir repartir chez lui.
Son retour à Bamako a été possible grâce à un vol de rapatriement organisé par Middle East Airlines. L’arrivée à Paris se fait la veille en voiture, car aucun train ne circule encore à la date de son vol. Après une nuit sur place, toujours en compagnie de nos bénévoles, RDV en aéroport avec Diénébou, représentante du Mécénat Chirurgie Cardiaque qui s’occupera de Daouda durant le reste du voyage. Nous apporterons notre assistance lors des formalités d’embarquement, très particulières, des vols de rapatriement. À l’arrivée à Bamako, Diénébou restera en quatorzaine avec Daouda, qui, après 2 semaines, retrouvera enfin son papa.
Jaavar, Kelthoum, Mohamed, ont été prises en charge par Terre des Hommes au mois de janvier pour être soignés en Suisse. Un vol spécial de rapatriement est prévu pour la mi-juin, depuis Paris vers la Mauritanie. La machine se met en route : nos bénévoles vont chercher les enfants pour les ramener à Paris où ils passeront la nuit car le vol est prévu pour lendemain. Le jour du départ, à l’aéroport, ils apprennent que suite à une tempête de sable à Nouakchott, le vol est reporté au jour suivant. De plus, il semblerait que les enfants ne soient pas inscrits sur la liste des passagers, comme confirmé au préalable par l’ambassade.
L’équipe des accompagnements d’enfants se lance alors dans une course contre la montre pour que les enfants soient enregistrés sur le vol, sans quoi ils devront repartir en Suisse dans l’attente de la réouverture potentielle des frontières en juillet ! Après de multiples échanges avec l’ambassadeur de Mauritanie en France, la compagnie Air France et le cabinet du Ministre des Affaires étrangères, nous parviendrons à obtenir en fin de journée les fameux sésames pour que les enfants puissent rentrer chez eux…
Face à la rareté des moyens de transports (vols et trains), aux spécificités administratives et aux contraintes sanitaires, bénévoles, associations partenaires, familles d’accueil ont œuvré avec détermination et dévouement pour que les enfants puissent retrouver au plus vite leurs familles.
Pour les semaines à venir, nous restons pleinement mobilisés, pour accompagner plusieurs enfants vers Conakry, Ndjamena et Antananarivo; à suivre…
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