UNE MAINTENANCE AU SERVICE DE LA SÉCURITÉ DE NOS OPÉRATIONS
Aviation Sans Frontières est à ce jour l’unique ONG à être titulaire du certificat de transporteur aérien européen (CTA), répondant ainsi aux standards requis pour toute compagnie aérienne. La maintenance de nos avions répond aux standards les plus exigeants afin d’assurer la sécurité de nos opérations aériennes. Les mécaniciens jouent donc un rôle essentiel au sein des Missions Avions d’Aviation Sans Frontières.
Aujourd’hui, nous vous invitons à découvrir le portrait d’Édouard, jeune mécanicien engagé auprès de notre association. Il nous raconte son parcours et nous en dit plus ce métier passionnant.
- Quel est ton parcours professionnel avant Aviation Sans Frontières ?
Ayant toujours voulu travailler dans l’aéronautique, je suis entré comme apprenti à 17 ans chez Air France, compagnie dans laquelle je travaille toujours aujourd’hui comme technicien avion B777 au sein de l’aéroport Roissy – Charles de Gaulle. Mon orientation n’a pas donc pas été compliquée !
À 21 ans, j’ai profité de deux années sans solde pour partir à Melbourne et travailler dans la restauration, puis comme assistant moniteur de ski dans le Jura auprès de jeunes en difficulté.
J’ai par la suite effectué une licence universitaire en congé de formation et ai participé, avec AVIALAVAL et ses équipes, à l’ouverture de leur nouveau hangar. Ce dernier point est très important pour moi car AVIALAVAL est l’organisme de maintenance Part 145 d’Aviation Sans Frontières.
- Comment as-tu connu Aviation Sans Frontières ? À quel moment as-tu rejoint l'association ?
J’ai connu Aviation Sans Frontières en 2013 grâce à un collègue de travail anciennement bénévole. Il m’a parlé de l’association et de ses missions en Afrique. Quelques temps plus tard, j’ai vu qu’Aviation Sans Frontières recherchait un mécanicien en urgence pour effectuer une mission d’entretien en République démocratique du Congo. J'ai tout de suite voulu participer et 3 jours plus tard j’étais dans l’avion pour Kinshasa et je n’ai pas regretté.
- Quelles missions y mènes-tu ?
Je participe à l’entretien de deux Cessna Caravan C208 d’Aviation Sans Frontières. J’effectue les inspections, contrôles mécaniques, électriques et structurels afin qu’ils puissent survoler les zones désertiques en toute sécurité.
- As-tu un souvenir, une anecdote à partager avec nous ?
Après chaque maintenance, on effectue un vol d'essai afin de vérifier les paramètres mécaniques. Quel souvenir cela a été de survoler le fleuve Congo. Quelle sensation étrange et fantastique à la fois. De là-haut on découvre un pays magnifique mais on prend également encore plus conscience des difficultés des populations isolées.
- Quelle est ta devise ou philosophie ?
La réussite et le bonheur ne se trouvent pas au sommet de la montagne, mais dans la façon de la gravir. (Confucius)
- Quel est ton plus bel accomplissement ?
En 2020, nous devions effectuer dans le même temps de nombreuses opérations complexes sur le F-OJJC et F-OJJD. Alors que Martin et moi-même remplacions la turbine du F-OJJC, Patrick et Hubert remplaçaient le pare-brise. Simultanément Nelson, Konstantin et André remplaçaient les jambes de trains sur le F-OJJD, Sébastien effectuait les opérations standards pendant que Patrice et Cédric géraient les différentes pannes : en bref, une grande équipe travaillait main dans la main d’arrache-pied pour veiller au maintien de la conformité de nos deux avions.
Cette mission de plus de 12 jours a été pleine d’interrogations, de rebondissements et épuisante pour les organismes. Mais 12 jours plus tard, les deux avions étaient opérationnels et nous confiions les clefs au chef pilote venu spécialement avec nous effectuer les vols d’essais. C’était une sensation tellement heureuse de remettre en service ces appareils et de voler au-dessus du lac Victoria avec cette turbine neuve. C’est pour cette énergie et cet esprit solidaire que j’aime partir en mission avec Aviation Sans Frontières en Afrique !