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Le voyage vers la guérison de Do et Sipaseuth, deux enfants laotiens

24/06/2015
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Octobre 2014 : deux « gilets bleus » accompagnateurs bénévoles d’Aviation Sans Frontières, se rendent à Vientiane pour accompagner Do et Sipaseuth jusqu’à Paris. Souffrant de pathologies cardiaques, ils ont été pris en charge à Paris par notre partenaire Mécénat Chirurgie Cardiaque pour bénéficier de l’opération qui leur a sauvé la vie.

 

Voici le récit de Jean-Paul :

« Arrivé à Vientiane, je rejoins Jean-Pierre, un autre convoyeur déjà sur place. Hasard du calendrier, ma venue coïncide avec Ok Phansa, fête symbolisant la sortie du carême Bouddhique célébrée à la fin de la saison des pluies.

Dès le lendemain, nous sommes accueillis au centre médical par le Docteur Alphonse Pluquailec, fondateur de Santé France - Laos, seul centre de cardiologie du pays. C’est à cette occasion que je rencontre pour la première fois ces deux adorables enfants et leurs familles respectives.

Do, 2 ans et demi, est atteinte de la « Tétralogie de Fallot ». La coloration bleue de sa peau trahit sa malformation cardiaque. Sipaseuth, petit garçon de 2 ans, souffre d’une anomalie cardiaque congénitale « canal  artériel ».

Nous faisons connaissance avec les enfants et essayons de les habituer à notre présence. Dès que nous les approchons ou tentons de les prendre dans nos bras, ils s’accrochent à leurs parents et se mettent à pleurer. Malgré tous nos efforts, ils refusent systématiquement notre contact ce jour-là.

Le 11 octobre nous arrivons très tôt à l’aéroport de Vientiane. Les deux familles sont présentes et nous accueillent avec un grand sourire, l’ambiance est agréable, Do et Sipaseuth sont calmes. La nuit porte bel et bien conseil, nous voilà rassurés. Après quelques photos avec les familles, nous nous dirigeons vers l’embarquement. Arrive le moment de la séparation, traumatisante pour les enfants et si cruelle pour les parents. Ils savent qu’ils prennent le risque de peut-être ne plus jamais revoir leur enfant vivant.

Les petits se débattent dans nos bras, crient, pleurent et tendent leurs petites mains vers leurs parents qui sont envahis par la tristesse et la douleur de cette séparation.

Après les formalités de police et de douane, nous nous dirigeons vers la salle d’embarquement, les enfants se calment progressivement. Epuisés, ils s’endorment dans nos bras…

Arrivés à Bangkok, nous patientons en salle de transit pendant près de 2 heures avant notre prochain départ. Les parents ont préalablement préparé les biberons des enfants, des vêtements et des couches qu’il faudra changer plusieurs fois pendant ce long voyage de 10h30 qui nous ramène à Paris.

Arrivés à CDG, nous sommes attendus par les familles d’accueil. C’est une nouvelle séparation difficile pour les enfants : Sipaseuth qui a quitté ses parents semble avoir perdu ses repères et s’accroche à moi comme si j’étais le seul lien avec sa vie d’avant et se met à pleurer.

Un mois et demi plus tard, après l’opération et la convalescence, Do et Sipaseuth sont guéris, Aviation Sans Frontières a assuré le convoyage du retour vers Vientiane. »

 

Jean-Paul